Aftermath – The Rolling Stones

The Rolling Stones - Aftermath
– Aftermath

En 1966, les Rolling Stones, déjà considérés comme les enfants terribles du rock, sont sur le point de prendre un virage audacieux dans leur carrière. Cette année-là, la vague psychédélique, menée par les Beatles avec leur album « Revolver », submerge la scène musicale et incite les Stones à explorer de nouveaux horizons.

Le début de l'année 1966 voit la sortie de l'album « Aftermath », qui montre déjà des signes d'évolution artistique. Les chansons emblématiques telles que « Paint It Black » et « Under My Thumb » combinent des riffs accrocheurs avec une pointe d'exotisme. Les Rolling Stones ne se contentent plus du simple rock'n'roll qui les a propulsés sur le devant de la scène ; ils flirtent désormais avec des arrangements plus audacieux et des mélodies hypnotiques.

La même année, l'influence des drogues sur le groupe devient également plus prégnante. , le guitariste énigmatique, succombe aux charmes de l'acide et entraîne peu à peu les autres membres dans cet univers. Cette plongée dans les paradis artificiels a un impact considérable sur leur musique : les sons deviennent plus complexes, les expérimentations audacieuses et les paroles empreintes de mysticisme.

The Rolling Stones in 1966
The Rolling Stones in 1966

1966 marque aussi un tournant dans la vie privée des membres du groupe. Leurs frasques et scandales, largement relayés par la presse, renforcent leur image sulfureuse et contribuent à les différencier de leurs concurrents, notamment les Beatles. Les Rolling Stones sont plus que jamais perçus comme les rebelles du rock, une image qu'ils cultivent avec malice.

En fin d'année, le groupe entre en studio pour enregistrer ce qui sera leur première incursion dans la musique psychédélique : l'album « Their Satanic Majesties Request ». Largement influencé par « Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band » des Beatles, cet opus aux expérimentations sonores déroutantes est accueilli avec des avis mitigés. Bien que ne rencontrant pas le même succès que leurs précédentes réalisations, l'album témoigne de leur audace et de leur envie de repousser les limites de leur art.

Les Rolling Stones en 1966 sont donc en pleine mutation, tant sur le plan artistique que personnel. L'année sera marquée par la prise de risques, les influences psychédéliques et la provocation, forgeant ainsi l'identité unique et intemporelle du groupe. Les pierres qui roulent n'ont décidément pas fini de surprendre.

L'album Aftermath

Ce quatrième opus est considéré comme un jalon dans leur discographie, signant une véritable révolution musicale. Entre expérimentation, affirmation de leur style et exploration de nouvelles sonorités, les Rolling Stones gravent dans le vinyle l'empreinte indélébile de leur talent.

Dès les premières notes de l'album, on perçoit la rupture avec leurs précédentes réalisations, principalement composées de reprises de morceaux de blues et de rock'n'roll. « Aftermath » est le premier album des Stones entièrement écrit par et , leur duo créatif s'affirme avec des compositions originales, complexes et ambitieuses. Les titres « Paint It Black », « Under My Thumb » ou encore « Lady Jane » témoignent de leur capacité à dépasser les frontières du rock pour explorer des territoires musicaux encore inexplorés.

L'album est également marqué par l'expérimentation instrumentale. Brian Jones, le guitariste polyvalent du groupe, met en avant ses talents d'instrumentiste, apportant une touche d'exotisme et d'originalité aux chansons. Il jongle avec brio entre sitar, marimba, dulcimer, orgue et bien d'autres instruments, créant une fusion unique entre le rock, le blues, la musique orientale et les sonorités baroques.

Le succès de « Aftermath » tient aussi à la richesse de ses textes. Les Rolling Stones prennent position, affichant leur esprit rebelle et libertaire à travers des paroles provocatrices et parfois controversées. L'album révèle un groupe engagé et désireux de bousculer les codes établis, tant sur le plan artistique que social.

L'impact d' »Aftermath » est immédiat, propulsant les Rolling Stones au sommet des charts mondiaux. Si les Beatles sont les maîtres incontestés de la pop, les Stones s'imposent désormais comme les ambassadeurs d'un rock audacieux et avant-gardiste, en constante évolution. Leurs morceaux sont repris en chœur par toute une génération, illustrant parfaitement l'air du temps et l'effervescence de la contre-culture des années 60.

Avec « Aftermath », les Rolling Stones prouvent qu'ils sont bien plus que de simples héritiers du blues et du rock'n'roll. Ils imposent leur style, à la fois sauvage, romantique et provocateur, et redéfinissent les contours du rock pour les années à venir. Cet album incontournable restera à jamais gravé dans les mémoires comme le manifeste d'un groupe en pleine métamorphose, prêt à conquérir le monde et à enflammer les scènes avec leur musique révolutionnaire.

La chanson Paint It Black

« Paint It Black », véritable hymne des Rolling Stones, est une chanson qui a marqué les esprits et fait partie intégrante du panthéon du rock. Sortie en 1966, cette chanson au texte sombre et à la mélodie entêtante est l'une des plus emblématiques du groupe. Retour sur un morceau à la fois envoûtant et complexe, reflet d'une époque tumultueuse.

Dès les premières notes, « Paint It Black » se distingue par l'utilisation d'un instrument rarement associé à la musique rock : le sitar. Emprunté à la musique indienne, cet instrument à cordes pincées apporte une touche d'exotisme qui, mariée au rock'n'roll, forme un mélange unique et audacieux. C'est grâce à Brian Jones, guitariste des Rolling Stones et grand explorateur de nouvelles sonorités, que cette fusion orientale prend vie.

Le sitar, instrument vedette de « Paint It Black », n'est pas le seul élément qui rend cette chanson inoubliable. Le texte, écrit par Mick Jagger et Keith Richards, est d'une noirceur abyssale. Les paroles évoquent un sentiment de deuil et de désespoir, une volonté d'effacer toute couleur pour laisser place à une obscurité totale. Cet aspect sombre contraste avec l'énergie débordante de la mélodie, créant une atmosphère à la fois envoûtante et déstabilisante.

La rythmique, quant à elle, est menée tambour battant par et Bill Wyman. La batterie, presque militaire, et la basse soutenue contribuent à l'urgence et la tension palpable qui caractérisent « Paint It Black ». La chanson s'apparente ainsi à un véritable tourbillon d'émotions qui emporte l'auditeur dans son sillage.

L'impact de « Paint It Black » sur la scène musicale est indéniable. Les Rolling Stones prouvent ici qu'ils sont capables d'innover et de s'aventurer hors des sentiers battus. Ce titre influencera de nombreux artistes à venir, tant pour sa mélodie addictive que pour son caractère audacieux et anticonformiste.

« Paint It Black » est le symbole d'une époque où les barrières musicales sont bousculées et où les artistes n'hésitent pas à fusionner les genres. En 1966, les Rolling Stones offrent au monde un morceau intemporel qui continue, encore aujourd'hui, d'éblouir et de hanter les esprits. Une pierre angulaire du rock, qui nous rappelle pourquoi les Stones sont et resteront un groupe de légende.

Beaucoup d'artistes ont repris cette chanson, épinglons la reprise de Ministry en 2010.

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