Da Capo – Love

Love - Da Capo
Love – Da Capo

Au panthéon du rock psychédélique des années 60, un nom ressort souvent moins que d'autres : Love. Pourtant, ce groupe de Los Angeles mené par le charismatique et torturé , a su conjuguer avec un talent exceptionnel l'énergie brute du garage rock, la sophistication mélodique des Beatles et la flamboyance lyrique du flower power.

Love a commencé sa carrière en 1966 avec un premier album éponyme qui distillait déjà une approche unique du rock, fusionnant blues, folk et psychédélisme avec une audace et une originalité captivantes. Mais c'est avec leur troisième album « Forever Changes » en 1967, que Love a vraiment marqué l'histoire du rock.

Love
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Malheureusement, comme trop d'histoires de l'époque, celle de Love est marquée par l'autodestruction. Les problèmes de drogue, les conflits internes et les mauvaises décisions de carrière ont érodé le groupe jusqu'à sa dissolution à la fin des années 60. Arthur Lee, malgré plusieurs tentatives de retour, n'a jamais réussi à recréer la magie de Love et est décédé en 2006.

Cependant, l'héritage de Love reste vivant et continue d'influencer des générations de musiciens. Des groupes comme , ou encore ont tous reconnu leur dette envers Love et « Forever Changes ». Pour ceux qui cherchent à comprendre les racines de la pop psychédélique, Love est un arrêt incontournable, un joyau qui continue de briller même après toutes ces années.

L'album Da Capo

En 1967, au cœur du Summer of Love, un groupe de Los Angeles du nom de Love sort son deuxième album, « Da Capo ». Mené par l'énigmatique Arthur Lee, Love se démarque par sa fusion audacieuse de rock psychédélique, de blues et de folk, et par son approche unique de l'écriture de chansons. Bien que souvent éclipsé par son successeur, « Forever Changes », « Da Capo » reste un jalon essentiel de l'époque psychédélique.

L'album s'ouvre sur « Stephanie Knows Who », un morceau énergique qui combine des arrangements de cuivres brillants avec le chant suave d'Arthur Lee. « Orange Skies » et « ¡Que Vida! » démontrent l'habileté de Love à mélanger des mélodies pop séduisantes avec des textes empreints de poésie psychédélique. « She Comes in Colors », l'une des chansons les plus connues de l'album, est une ode lyrique à la beauté et à l'amour, emballée dans un arrangement pop baroque.

Là où « Da Capo » se distingue vraiment, c'est dans sa deuxième face, occupée entièrement par la jam psychédélique « Revelation ». Inspiré par le blues et le jazz, « Revelation » est une excursion audacieuse dans l'improvisation de groupe, mettant en valeur les compétences instrumentales du groupe et leur volonté d'expérimenter.

En dépit de sa qualité, « Da Capo » n'a pas obtenu le succès commercial escompté à sa sortie. Cependant, avec le recul, on peut voir à quel point cet album était précurseur, anticipant les explorations psychédéliques des Beatles sur « Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band » et le travail ambitieux de groupes comme .

« Da Capo » est un voyage fascinant dans l'esprit d'Arthur Lee et de Love à un moment clé de leur carrière. Pour ceux qui cherchent à découvrir le son de la fin des années 60, au-delà des noms les plus connus, « Da Capo » est une destination indispensable.

La chanson Seven And Seven Is

Au milieu de la floraison psychédélique des années 1960, une chanson a émergé avec une intensité et une fureur qui préfiguraient le mouvement punk de la décennie suivante. C'était « Seven and Seven Is » du groupe Love, un tourbillon de deux minutes et demie qui combinait un rythme effréné, des paroles énigmatiques et une cacophonie de sons de guitare.

Présente sur l'album « Da Capo » de 1967, « Seven and Seven Is » est l'une des réalisations les plus marquantes de Love. Sous la direction du charismatique Arthur Lee, le groupe a réussi à encapsuler une essence de chaos et de confusion dans cette chanson, qui était en décalage avec les vibrations pacifiques du Summer of Love.

D'un point de vue lyrique, « Seven and Seven Is » est une énigme. Les paroles, qui parlent de désir, d'agonie et de la fin du monde, sont livrées avec une urgence et une intensité qui amplifient leur mystère. « When I was a boy, I thought about the times I'd be a man », chante Lee, avant de passer à des images de la vie quotidienne qui tournent au bizarre et au dangereux.

Musicalement, « Seven and Seven Is » est une attaque sonore. Les guitares sont agressives, la section rythmique est implacable, et le tout est couronné par une explosion finale qui était une métaphore musicale du chaos émotionnel exprimé dans la chanson.

« Seven and Seven Is » a atteint le numéro 33 dans les charts américains, faisant de Love l'un des acteurs importants de la scène rock de Los Angeles. Bien qu'ils n'aient jamais atteint le niveau de succès de certains de leurs contemporains, l'influence de Love et de « Seven and Seven Is » peut être entendue dans des genres aussi variés que le punk, le garage rock et la power pop.

Parmi les reprises remarquables, on peut pointer celle des Ramones en 1993.

Où écouter Da Capo ?

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