Ogdens’ Nut Gone Flake – Small Faces

Small Faces - Odgens' Nut Gone Flake
Small Faces – Odgens' Nut Gone Flake

Au cœur de la révolution musicale des années 60, les Small Faces émergent comme une comète flamboyante dans le ciel londonien. Ce groupe, incarnant l'essence du mouvement Mod, a marqué l'histoire du rock avec une brièveté éblouissante et une intensité rare. Aujourd'hui, plongeons dans l'univers des Small Faces, entre anecdotes captivantes et héritage musical indélébile.

Nés dans les méandres du East End londonien, les Small Faces voient le jour en 1965, fruit de la rencontre entre Steve Marriott, Ronnie Lane, Kenney Jones et Jimmy Winston (ce dernier rapidement remplacé par Ian McLagan). Leur nom, un clin d'œil à leur petite taille et à leur appartenance au mouvement Mod, reflète parfaitement leur identité : des visages familiers dans la foule des jeunes mods londoniens.

Small Faces in 1965
Small Faces in 1965

« Tout ce que nous voulions, c'était jouer notre musique et porter des vêtements cool », confiait Marriott. Cette philosophie simple mais puissante a propulsé les Small Faces au sommet des charts, avec des hits comme « Itchycoo Park », « Lazy Sunday » et « All or Nothing », des hymnes qui résonnent encore dans le cœur des fans.

Au-delà de leur succès commercial, les Small Faces étaient des pionniers, des explorateurs sonores à la recherche d'une authenticité perdue dans le show-business. Leur album concept « Ogdens' Nut Gone Flake » est une pierre angulaire de l'innovation musicale, mêlant rock, R&B, et psychédélique avec une narration fantaisiste qui préfigurait le rock progressif.

Malgré leur séparation en 1969, suite au départ de Marriott pour former Humble Pie, l'héritage des Small Faces perdure. Le groupe a non seulement influencé des générations de musiciens, mais il a aussi laissé une empreinte indélébile sur la culture pop. « Les Small Faces étaient la quintessence du cool. Ils avaient ce quelque chose que personne d'autre n'avait« , résume parfaitement Kenney Jones.

Les Small Faces restent une étoile brillante dans la galaxie du rock. Leur voyage, bien que bref, a été marqué par une authenticité, une passion, et un talent qui continuent d'inspirer. Dans le tumulte de la scène musicale des années 60, ils ont su créer un univers unique, un legs qui résonne encore aujourd'hui dans chaque note de leur discographie légendaire.

L'album : Ogdens' Nut Gone Flake

Sorti en 1968, Ogdens' Nut Gone Flake concept brise les conventions et invite à une exploration sonore et narrative inédite.

« Ogdens' Nut Gone Flake » voit le jour dans un contexte de créativité effervescente pour les Small Faces. Le groupe, composé de Steve Marriott, Ronnie Lane, Kenney Jones et Ian McLagan, se lance dans l'aventure de cet album avec l'ambition de transcender les frontières musicales. Inspiré par le titre d'une marque de tabac, l'album se veut une escapade dans des univers sonores variés, du rock à la musique psychédélique, en passant par le R&B.

Olympic Studios in London
Olympic Studios in London

Les sessions d'enregistrement de l'album témoignent d'une période d'expérimentation intense. Enregistré principalement aux Olympic Studios de Londres, « Ogdens' Nut Gone Flake » bénéficie d'innovations techniques et d'une liberté artistique totale. Le groupe utilise des techniques d'enregistrement avant-gardistes, comme le passage de la voix à travers un haut-parleur Leslie, pour créer des effets sonores inédits.

À sa sortie, « Ogdens' Nut Gone Flake » reçoit un accueil enthousiaste tant de la part de la critique que du public. L'album atteint rapidement le sommet des charts britanniques, consolidant la position des Small Faces comme figures de proue de la scène musicale psychédélique. Les critiques louent l'audace de l'œuvre, son inventivité et sa capacité à transporter l'auditeur dans un voyage musical hors du commun.

L'impact de « Ogdens' Nut Gone Flake » dépasse largement le cadre des années 60. L'album est considéré comme l'un des premiers albums concept de l'histoire du rock, préfigurant des œuvres majeures des décennies suivantes. Les narrations de Stanley Unwin, avec leur langage fantaisiste, et les compositions richement orchestrées continuent d'inspirer les musiciens et les fans de musique à travers le monde.

« Ogdens' Nut Gone Flake » des Small Faces demeure une pierre angulaire de la musique psychédélique, un chef-d'œuvre intemporel qui continue de fasciner et d'inspirer. À travers ses audaces techniques et narratives, cet album a redéfini les contours de la musique populaire, laissant une empreinte indélébile sur l'histoire musicale.

La chanson : Lazy Sunday

Ce morceau, avec son entrée mélodique et ses paroles pleines d'esprit, se distingue comme l'épitomé de l'humeur insouciante que le groupe a su si bien incarner.

« Lazy Sunday » offre une fenêtre sur la vie londonienne avec un accent cockney prononcé, reflétant les origines modestes du groupe. Les paroles narrent avec humour les querelles de voisinage, un thème universel qui résonne bien au-delà de l'époque des Small Faces. Ce choix de sujet, à la fois terre-à-terre et profondément humain, illustre parfaitement l'approche artistique du groupe : trouver la poésie dans le quotidien.

Les sessions d'enregistrement de « Lazy Sunday » témoignent de la volonté du groupe de briser les conventions musicales. L'usage innovant du phasing et des effets sonores, comme les cris de coq et les dialogues parlés, ajoute une dimension théâtrale à la chanson, renforçant son caractère narratif. C'est cette fusion de musique pop et de théâtralité qui a marqué un tournant dans la production musicale de l'époque.

La réception de « Lazy Sunday » a été un véritable baromètre de l'évolution des goûts musicaux. Acclamée par la critique pour son originalité et sa fraîcheur, elle a également été un succès commercial, prouvant que le public était prêt pour des sonorités plus expérimentales. Cette chanson a ainsi contribué à cimenter la réputation de Small Faces comme précurseurs dans le monde de la musique psychédélique et mod.

Quant aux reprises, « Lazy Sunday » a inspiré divers artistes, comme The Libertines, à travers les décennies, témoignant de son influence persistante. Chaque interprétation apporte une nouvelle couleur à la chanson, tout en rendant hommage à l'innovation et à l'humour qui caractérisent l'œuvre originale des Small Faces.

En somme, « Lazy Sunday » incarne l'essence de l'album « Ogdens' Nut Gone Flake » : une exploration audacieuse de nouveaux territoires musicaux, teintée d'humour et de réflexions sur la vie quotidienne. C'est cette alchimie unique qui en fait une chanson incontournable de l'album et de l'ère psychédélique.

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