Parsley, Sage, Rosemary and Thyme – Simon & Garfunkel - 1001 Albums Qu'il Faut Avoir Écoutés Avant De Mourir

Simon & Garfunkel - Parlsey, Sage, Rosemary And Thyme

Enfin, voici Simon & Garfunkel dans la liste des 1001 albums qu'il faut avoir écoutés avant de mourir. Même si je suis trop jeune pour avoir vécu leur carrière, le concert de Central Park de 1981, diffusé à la télé a bercé mon enfance et la cassette VHS a tourné plusieurs fois en boucle.

Dans le vaste paysage musical, certaines figures traversent les âges avec grâce, touchant les cœurs de différentes générations. Paul Simon et Art Garfunkel, un duo new-yorkais indissociable, ont su bâtir une œuvre dont la richesse poétique et la beauté mélodique transcendent le temps. Retour sur un tandem légendaire qui a marqué l'histoire de la musique.

Dès le début de leur parcours, Simon et Garfunkel s'inscrivent dans une démarche artistique audacieuse. Si leurs premières chansons évoquent les influences du rock ‘n' roll et du doo-wop de leur jeunesse, la sensibilité folk qui leur est propre ne tarde pas à s'imposer. Leur premier album, « Wednesday Morning, 3 AM » (1964), témoigne déjà de cette délicatesse et de cette recherche poétique qui ne cesseront de se développer tout au long de leur carrière.

C'est avec « Sounds of Silence » (1966), que le duo atteint une reconnaissance internationale, et que les deux complices se hissent au rang d'icônes. La chanson, qui résonne encore aujourd'hui comme un hymne à la contemplation et à la solitude, est le témoin d'une époque marquée par les bouleversements sociaux et politiques. Ce titre phare est le premier d'une longue série de succès, à l'image de « I Am a Rock », « Scarborough Fair » et « Homeward Bound ».

Au fil des albums, Simon et Garfunkel explorent de nouvelles frontières musicales, avec une audace que l'on retrouve par exemple dans l'incursion latine de « El Condor Pasa » ou les orchestrations luxuriantes de « Bridge Over Troubled Water » (1970). Leur dernier opus en tant que duo, révèle une sensibilité exacerbée, des harmonies vocales enivrantes et une inspiration puisée dans la littérature, la peinture ou le cinéma.

Malgré une séparation en 1970, due aux tensions entre les deux artistes et à la volonté de mener des carrières solo, Simon et Garfunkel ont laissé une empreinte indélébile sur la musique populaire. Leur réunion ponctuelle lors de concerts mémorables témoigne d'une alchimie intacte et d'une complicité indéniable.

Simon and Garfunkel, duo mythique, nous invitent à redécouvrir leur univers musical, où se mêlent poésie, mélodies enchanteresses et influences plurielles. Un tandem qui continue de marquer l'histoire de la musique et qui, plus de cinquante ans après leurs débuts, reste encore incontournable.

L'album Parsley, Sage, Rosemary And Thyme

La musique de Simon & Garfunkel ne cesse de charmer les amateurs d'une pop-folk à la fois raffinée et poétique. Dans cette veine, « Parsley, Sage, Rosemary and Thyme », leur troisième album paru en 1966, est une véritable ode aux sens, teintée d'une profondeur émotionnelle qui n'a rien perdu de sa saveur au fil des années.

Sublimé par la maîtrise vocale et mélodique du duo, l'opus s'ouvre sur « Scarborough Fair/Canticle », un titre aux accents mystérieux et envoûtants. Adaptation d'une ballade anglaise traditionnelle, cette chanson séduit par la beauté de ses harmonies, qui se déploient telle une valse hypnotique sur les thèmes de l'amour, de la séparation et du temps qui passe.

L'album dévoile ensuite des pépites mélancoliques et intimistes telles que « Cloudy » et « For Emily, Whenever I May Find Her », qui illustrent le talent de conteurs des deux compères. Leur univers onirique, peuplé de personnages éthérés, captive et laisse planer un voile de nostalgie sur l'ensemble de l'opus.

Mais « Parsley, Sage, Rosemary and Thyme » ne se limite pas aux confins de la mélancolie. Le duo new-yorkais y explore également des sonorités plus légères, voire parfois satiriques. « The 59th Street Bridge Song (Feelin' Groovy) » est ainsi une invitation à l'insouciance, avec ses refrains entraînants et son rythme enjoué, tandis que « A Simple Desultory Philippic (or How I Was Robert McNamara'd into Submission) » s'amuse à dépeindre les travers de la société avec une ironie mordante.

Près de 60 ans après sa sortie, « Parsley, Sage, Rosemary and Thyme » n'a rien perdu de sa grâce et de sa fraîcheur. Véritable élixir sensoriel, l'album nous transporte au cœur de l'univers intimiste et poétique de Simon & Garfunkel, témoignant de leur capacité à susciter l'émotion par des mélodies épurées et des mots délicatement choisis. Un chef-d'œuvre qui traverse le temps sans prendre une ride.

D'où vient le titre de l'album Parlsey, Sage, Rosemary And Thyme ?

Le titre de l'album « Parsley, Sage, Rosemary and Thyme » de Simon & Garfunkel trouve son origine dans la chanson traditionnelle anglaise « Scarborough Fair ». Cette ballade folklorique remonte au Moyen Âge et évoque un marché médiéval qui se tenait dans la ville de Scarborough, en Angleterre. Les paroles de cette chanson sont composées d'une série d'épreuves impossibles à réaliser données par un homme à sa bien-aimée, et chacune de ces épreuves est entrecoupée par le refrain « Parsley, Sage, Rosemary, and Thyme ».

Ces quatre herbes aromatiques sont mentionnées tout au long du refrain, symbolisant différentes vertus et émotions. Le persil (parsley) est associé à l'amour, la sauge (sage) à la sagesse et la force, le romarin (rosemary) à la fidélité et la loyauté, et le thym (thyme) à la bravoure.

La chanson Homeward bound

Il y a des chansons qui, dès les premières notes, évoquent des souvenirs, des émotions et des paysages. « Homeward Bound » fait partie de ces titres intemporels qui ont le pouvoir de nous transporter dans un univers poétique et mélancolique.

Écrite par Paul Simon lors d'une tournée en Angleterre, la chanson dépeint avec justesse les sentiments de nostalgie et de solitude éprouvés par l'artiste loin de chez lui. Les paroles évoquent avec une touchante sincérité le désir de retrouver ses racines, son foyer et ses proches, alors qu'il erre « dans les gares, attendant le train qui le ramènera chez lui ».

I'm sittin' in the railway station
Got a ticket to my destination
On a tour of one-night stands
My suitcase and guitar in hand
And every stop is neatly planned
For a poet and a one-man band

Le refrain mélodieux, porté par les voix harmonieuses de Simon et Garfunkel, fait écho à cette quête de réconfort et d'appartenance, ponctuée par les célèbres vers : « Homeward bound, I wish I was, homeward bound ». La chanson prend ainsi une dimension universelle, exprimant avec une rare justesse l'expérience du déracinement et de l'éloignement, thèmes qui résonnent encore aujourd'hui dans une société de plus en plus nomade.

La mélodie, simple et épurée, met en lumière la maîtrise de l'écriture de Paul Simon, qui conjugue un sens de la poésie aux subtilités de la pop-folk. L'accompagnement à la guitare, délicat et élégant, renforce le caractère introspectif de la chanson et souligne la beauté des voix entremêlées du duo new-yorkais.

Les arrangements discrets et raffinés confèrent à « Homeward Bound » une atmosphère à la fois douce et mélancolique, qui a su séduire les générations successives. Cette ballade inoubliable, qui continue de marquer les esprits près de 60 ans après sa sortie, témoigne de l'extraordinaire talent de Simon & Garfunkel et de leur capacité à toucher le cœur des auditeurs par des mélodies intemporelles et des mots chargés d'émotion.

Ainsi, « Homeward Bound » est un véritable hymne à la quête de soi et à l'appel du foyer, qui, au-delà de son ancrage dans les années 1960, n'a cessé de susciter l'admiration et la nostalgie des auditeurs du monde entier. Un titre emblématique du duo, qui a marqué l'histoire de la musique et qui continue de résonner dans les cœurs de tous ceux qui aspirent à retrouver leur chemin.

Parmi les nombreuses reprises de ce morceau, j'ai trouvé cette version de Cher datant de 1966 également.