The Velvet Underground and Nico – The Velvet Underground

The Velvet Underground - The Velvet Underground And Nico
– The Velvet Underground And

En un seul accord de guitare, ils ont défié le monde de la musique, transgressé les conventions et créé un courant qui, plus d'un demi-siècle plus tard, résonne toujours dans nos oreilles. Pionniers du punk, précurseurs de la new wave et génies de l'alternative, The Velvet Underground n'a pas seulement défini une époque, il a façonné le paysage de la musique contemporaine.

En 1964, le monde était en plein chaos, mais aussi en pleine effervescence créative. Au cœur de ce maelström, à New York, quatre silhouettes se détachent : , , et , formant un quatuor qui allait devenir le mythique Velvet Underground. Influencé par la pop culture, la scène artistique new-yorkaise, et particulièrement la Factory d', le groupe bouscule les codes établis.

Nico and The Velvet Underground
Nico and The Velvet Underground

Il est difficile de parler de The Velvet Underground sans évoquer Warhol. Cette association insolite entre l'artiste pop et ce groupe de rock underground a ouvert la voie à une collaboration artistique sans précédent. Warhol, avec son intuition créative hors du commun, a su voir au-delà du bruit et de la furie, reconnaissant le potentiel disruptif de ces musiciens hors normes. 

Le premier album du groupe, « The Velvet Underground & Nico », est aujourd'hui considéré comme un incontournable. Dès la première note de « Sunday Morning », l'auditeur est emmené dans un voyage entre lumière et ténèbres, entre douceur et sauvagerie. « I'm Waiting for the Man », « Heroin » : ces titres sont maintenant de véritables icônes, emblèmes de la contre-culture et témoignages d'une époque qui voulait briser les barrières.

Le son de The Velvet Underground est une collision délibérée entre la dissonance et la mélodie, le bruit et la beauté. Il est teinté d'une tension électrique, d'une urgence qui transcende les décennies et s'inscrit encore aujourd'hui comme une marque de fabrique. Les paroles, à la fois poétiques et crues, dépeignent un monde nocturne, décadent, et pourtant étrangement séduisant.

Les paroles de Lou Reed et la musique de John Cale, soutenues par le battement minimaliste de Maureen Tucker et les riffs de guitare tranchants de Sterling Morrison, ont réussi à créer un univers qui était en même temps dérangeant et captivant. Les textes, souvent poétiques, traitent de thèmes difficiles comme la drogue, la marginalité, et l'amour dans sa version la plus sombre.

Avec seulement quatre albums en studio avant leur séparation en 1970, The Velvet Underground a laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de la musique. Ils n'ont pas connu de succès commercial massif de leur vivant, mais leur influence est partout. De David Bowie à The Strokes, de à , leurs héritiers musicaux sont nombreux.

L'album : The Velvet Underground and Nico

* »On a sorti un album qui sonnait comme rien d'autre sur Terre »*, a déclaré John Cale. Il n'avait pas tort. Sorti en 1967, cet album emblématique a été l'étincelle qui a allumé le feu de la contre-culture musicale. Un diamant brut qui, malgré son faible succès commercial à l'époque, est devenu un phare qui a guidé des générations de musiciens.

Conçu sous l'égide d'Andy Warhol, le génie de la pop art qui a non seulement produit l'album mais également créé la célèbre pochette représentant une banane, « The Velvet Underground & Nico » transcende les frontières de la musique. Il est un manifeste d'expression artistique, un voyage audacieux à travers des sons jusqu'alors inexplorés.

Andy Warhol and The Velvet Underground
Andy Warhol and The Velvet Underground

Avec « Sunday Morning », l'album ouvre sur une note presque innocente, avec le carillon de la célesta et la voix douce de Lou Reed. C'est une introduction trompeuse à un album qui se dévoile rapidement comme une aventure chaotique et magnifiquement dissonante. 

« I'm Waiting for the Man », « Venus in Furs », « Heroin » – ces titres ont défié les tabous et les conventions, abordant ouvertement des sujets tels que la drogue, le sadomasochisme et la marginalité. L'ironie mordante, la crudité lyrique et l'authenticité brute de ces chansons en ont fait des hymnes pour tous ceux qui se sentaient en marge de la société.

Le violon électrique de John Cale sur « Venus in Furs », les percussions hypnotiques de Maureen Tucker sur « Heroin », les riffs de guitare lancinants de Sterling Morrison sur « Run Run Run » – chaque membre du groupe apporte une contribution unique qui enrichit la texture sonore de l'album.

Et puis, il y a Nico. La voix de la chanteuse et actrice allemande donne une dimension supplémentaire à l'album, ajoutant une touche de mélancolie sur des chansons comme « Femme Fatale » et « All Tomorrow's Parties ». Sa présence confère à l'album une aura de mystère et d'étrangeté, accentuant encore plus son caractère unique.

« The Velvet Underground & Nico » est plus qu'un simple album. Il est un acte de rébellion, un défi aux conventions et un catalyseur pour la créativité. Il a peut-être été ignoré à l'époque de sa sortie, mais son influence est indéniable. 

Comme le disait Brian Eno, même si seulement quelques milliers de personnes ont acheté l'album à sa sortie, elles ont toutes formé un groupe. C'est l'héritage du Velvet Underground : une inspiration intemporelle pour tous ceux qui cherchent à repousser les limites de la musique et de l'expression artistique.

La pochette de l'album signée Andy Warhol

Cette pochette, conçue par Andy Warhol, le parrain artistique du groupe, est en soi une déclaration d'intention. Elle est à la fois audacieuse et énigmatique, reflet parfait de la musique qu'elle renferme.

La pochette représente une banane jaune brillante sur fond blanc, avec, écrit au-dessus, « Andy Warhol » en lettres roses. La simplicité du design est frappante, mais son effet est incontestable. Il est à la fois pop et avant-gardiste, attirant l'œil avec sa couleur vive et son motif audacieux.

Et il y a une surprise. Sur les premières éditions de l'album, la peau de la banane était un autocollant que vous pouviez peler pour révéler une banane de couleur chair en dessous. Une interaction ludique, mais aussi une métaphore de l'album lui-même : sous la surface attrayante se cachent des couches plus profondes et plus nuancées.

Sticker Banana on the cover of the album The Velvet Underground And Nico
Sticker Banana on the cover of the album The Velvet Underground And Nico

Cet élément interactif de la pochette est également une déclaration sur l'art lui-même, suggérant que l'art n'est pas simplement quelque chose à regarder, mais à expérimenter. C'est une approche que Warhol a adoptée tout au long de sa carrière, et qui est également présente dans la musique du Velvet Underground, qui invite à l'immersion et à l'exploration sonore.

La chanson : Femme Fatale

Dès les premières notes de ce titre, issu de l'album « The Velvet Underground & Nico » de 1967, on est entraîné dans un monde à la fois doux et sombre, où les émotions complexes de l'amour non réciproque, de la fascination et du regret se mêlent. 

« Femme Fatale » est une chanson écrite par Lou Reed à la demande d'Andy Warhol, qui souhaitait une chanson pour Edie Sedgwick, l'étoile filante de sa Factory. Edie, une beauté fragile et tourmentée, est devenue une icône de la scène artistique new-yorkaise, capturant l'attention de tous par sa présence électrique et son destin tragique.

La voix de Nico, froide et énigmatique, accompagne parfaitement le texte de Reed. Elle ajoute une certaine mélancolie à la chanson, sa voix de contralto ajoutant une profondeur poignante à des paroles déjà chargées d'émotion. 

« Femme Fatale », c'est une chanson de paradoxes. La mélodie est douce, presque berceuse, mais les paroles parlent de trahison et de désir inassouvi. Elle peint le portrait d'une femme séduisante et destructrice, une « femme fatale » qui « brise les cœurs et en est fière ». C'est une mise en garde, un avertissement aux âmes égarées, mais aussi un hommage à une femme énigmatique et fascinante.

La chanson est dotée d'une structure musicale simple, laissant la place aux paroles et à la voix de Nico. Le piano et la guitare acoustique créent un écrin sonore discret mais efficace pour le texte. C'est cette simplicité qui donne à la chanson sa force et sa résonance. 

Plus de cinquante ans après sa sortie, « Femme Fatale » reste une chanson emblématique du Velvet Underground. Elle continue d'inspirer les artistes et de toucher les auditeurs, prouvant une fois de plus que la musique, dans sa beauté et sa simplicité, peut capturer des émotions universelles et intemporelles. Parmi les reprises de cette chanson j'ai isolé les versions de   et de Teenage Fanclub.

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